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     Bonsoir à tous les visiteurs !

     Petite news, juste pour dire qu'aujourd'hui le site « Récits d'espoir » a dépassé les 500 visites, et que ça me fait vraiment très très plaisir. Merci à tous, visiteurs de passages ou suiveurs réguliers :3

     

    ARIGATÔ !!

     

    Merci encore à vous tous de ne pas laisser cet endroit comme une seule ombre sur le mur, cachée dans un amas d'autres sites/blogs.

    Et parce que ça fait toujours plaisir, n'hésitez pas à laisser quelques commentaires... ça aide toujours à continuer d'écrire !

     

     

     

    Au plaisir de vous lire à mon tour.

    Estel.


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    Jour de pluie




    Jour de pluie, sous nostalgie de couleurs,
    Où s'étalent des souvenirs d'ailleurs.
    Un vent a soufflé dans tes cheveux emmêlés,
    Remuant ton visage semi-éméché
    Dissimulé sous son rideau négligé.
    Espérais-tu le pouvoir d'oublier ?
    Pluie doucereuse dansant sur peau pourprée,
    Lambeaux de vieille robe décimée,
    Unique envol de bribes qui partent en éclats ;
    Image livide voletant çà et là,
    Emportée dans la pluie de l'espoir qui cessa.
     

     

     


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    Nuit passée




    Je me souviens du temps où les sentiments n'avaient pas d'emprise sur moi,
    Une rafle de vent sur mon visage et je n'avais déjà plus froid.
    Je soufflais sans regret sur la poussière d'un vieux livres d'images,
    Reflétant un passé déjà archivé. Ne pleurons pas, soyons sages.
    J'avais rivé mon regard vague et implacable sur un océan de doutes.
    Mes pensées étaient devenues mon univers. Mon univers était caché.
    Perdue dans une brume de ténèbres, j'avais perdu la route
    Qui menait vers la réalité. Mon monde me suffisait, pourquoi m'as-tu réveillé ?

    J'ai rouvert les yeux sur une ville au soleil endormi.
    Le vent est froid, la pluie coule sur ma peau endurcie.
    Des livres jonchent mon corps figé, mon sang est leur encre...
    « Un jour quelqu'un a dit, demain c'est moi qui dirais »
    Je me souviens de cette phrase qu'avaient inscris les nuages dans mon ciel
    De papier. Je ne peux plus voler pour les rejoindre, j'ai perdu mes ailes.
    Elles sont parties en oubliant à jamais de m'emporter.
    Si je te disais ce qui m'habite, est-ce que tu me fuirais ?

    Quelque chose en moi me terrifie dès que j'en approche la lumière.
    Elle m'éblouit et m'effraie plus que cette étrange Terre,
    Mais je sais qu'il me faut l'atteindre si je désire avancer...
    Ce qui se tient devant moi est important, s'agit-il de la vérité ?
    Une voix en moi me cri de partir, je pense être folle de marcher.
    Je veux trouver une sérénité qui m'a échappé, je m'y aventurerais !
    Mais j'ai peur... si c'est une feinte, j'espère que tu m'aideras à revenir
    A la vie, car il n'y a que cette déchirure, qui me donne envie de partir.

     

    By Estel
     

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  • Flots d'abîme


    Un revers de main sur un groupement de poussière,
    Le coup droit du vent comme une aide,
    Et tout disparaît.
    Emporté vaguement dans les airs,
    Le poids de leur vie cède...
    Rien ne les fera se relever.

    Le rêve que j'ai fait n'est rien d'autre qu'un souvenir
    S'élevant et disparaissant, ne laissant que ses cendres.
    Pour finir, il va vraisemblablement mourir.
    Un râle de vent l'a balayé, glacé mais tendre.
    L'illusion que mes souvenirs ont imagé,
    J'en suis presque sûre,
    Était pavée de mots sans forme ni couleurs,
    Couvrant tristement les murs.

    Le soleil qui s'est désagrégé sur mon chemin tempétueux
    Me nargue parfois sur la rive que je ne peux qu'effleurer ;
    Je suis dans mes lettres, ne faisant que m'y noyer
    Phrase par phrase, mais jamais je ne m'arrêterai.

    Un sourire à une étoile, et tout devrait se réaliser;
    Les erreurs et les pleures, normalement, s'effaceraient.
    Mais le poids des ténèbres et trop lourd, et me fait couler...

    Chacun de mes mots vient se briser contre un mur de givre
    Dont la température égalise celle de mon cœur
    Qui, lentement, s'empoisonne, encore à moitié ivre
    Des prisons et tortures de l'enfer qui se meurt.
    Dans le Styx j'ai jeté tant de bouteilles
    Qui se sont perdues, loin de la lumière de veille
    Que jadis je contemplais pour sa vitalité.

    Le rêve que j'ai fait n'est rien d'autre qu'un souvenir
    Qui m'a échappé depuis longtemps, j'en suis sûre.
    Je ne peux plus qu'écouter la mélodie qu'il susurre
    À mon âme, comme attendant d'en finir.
    Les récipients contenant les bribes de rêves que j'ai lâché en mer
    N'ont pas pu atteindre l'océan du secret.

    Perdue dans ce cauchemar, je continue d'espérer.
    Il y a trop de choses que je souhaiterais effacer,
    Trop d'erreurs que j'aimerai oublier,
    Infiniment de mots que je m'obstine à gâcher.
    Mais si rien ne s'arrange et rien ne se perd
    Dans ce monde où la folie coûte trop chère,
    Alors je n'emploierai pour m'exprimer
    Que la plume qui désagrège mes pensées.
     

     

     

     

     

    Estel W-N


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    Mi-humaine

     

     

    La noirceur de la lune plongeait le ciel dans le néant. La sphère moirée s'était éteinte lors d'une danse glaciale de nuages foncés. La nuit sombre jonchait une forêt aux arbres effilés, sa brume étrennait leurs cimes qui jouaient avec des semblants d'ombres d'étoiles endormies.

    Devant le labyrinthe d'arbres fluctuant se dessina une silhouette. Fine et élancée. Ses longs cheveux mordorés étaient entrainés dans la douce chanson qu'interprétait le souffle du vent. Une étincelle de lumière dévoila les grands yeux pourpres qui fixaient le bois, dominant avec une étonnante sûreté cette nature infranchissable.

     

    Les pieds serrés par des bottes de daim gris, elle fit un pas. Entrant au cœur de cette voie insaisissable, elle chancela. Ses membres lui parurent lourds. Trop lourds. Le haut de son corps s'abandonna et se laissa soudainement pendre, comme si ses jambes avaient à porter un cadavre... Adossée contre un imposant chêne bistré, elle baissa sa tête vers sa main. Ce n'en était plus une. Déjà, l'apparence humaine qu'elle aurait pu lui offrir disparut. Sa peau ne portait plus ce nom. Ce n'était plus qu'une épaisse fourrure basanée, arrachant sans y prêter attention les manches de la robe écarlate, déchirée par le vent. Ses doigts disparurent aussi, laissant une place trop importante, pour des yeux humains, à des griffes acérées.

     

    « Alors c'est... comme ça que ça doit se passer... susurra-t-elle à la brume qui voltigeait autour de son corps. »

     

    En lambeaux. Son visage tombait en lambeaux. Dominé par de petits yeux couleur de sang, au-dessus d'une cicatrice noire courant le long de sa joue duveteuse. Ses bretelles rompirent sous une corpulence qui l'incommodait, puis le vêtement entier se déchiqueta sous les mouvements de la bête.

    Plus rien. Plus rien n'avait d'importance. La fille n'était plus une fille. Ce n'était plus qu'un monstre, se refusant à murmurer au vent, souhaitant happer le ciel, cramponner la chair de ses griffes meurtrières, et... du sang. Du sang. Du sang... Cette pensée parvint tout à coup à se tracer un passage jusqu'à elle, murmurant lentement à ses oreilles : « Du sang ».

     

    Elle cherchait. Elle ? Non. Le monstre cherchait. La fille qui jadis se cachait derrière avait disparu. Il cherchait. Cherchait désespérément une goutte de sang dans cette forêt inanimé. Criant, hurlant à la lune de lui accorder un flot de pouvoir pour s'abreuver.

    Son cri se perdait, devenant murmure, devenant vent, disparaissant. Le cri d'une bête à l'agonie, le cri d'un monstre demandant son salue. Qui avait tort ? La fille trop faible ou le monstre qui vivait malgré eux ? Qui avait tort, qui avait raison...? Tel celui de l'être torturé par les hommes, son cri se fit emporter et pousser vers ces-derniers. Le cri de l'être qui avait perdu sa liberté... Ou la chanson d'espoir de l'homme qui mourrait enchainé.

     

    La fille n'était plus une fille. Le monstre n'était plus un monstre. La fille était morte, le loup criait pour elle. Tentait de chasser la mort, de la battre et de la détruire. Le sang... Il avait encore envie de sang. Envie de vengeance et de souffrance.

    Ses griffes caressèrent sa fourrure bestiale qui se recouvrit de la substance qu'il avait si longtemps recherché. La lune lui aurait-elle offert ? Il s'écria un ultime adieu pour elle qui fut porté loin, très loin, ne réussissant pas à traverser le ciel ébène pour l'atteindre. Ils se perdaient, devenant murmures, devenant vent, disparaissant.  

     

     

    By Estel


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